Collège de Pontoise et cours secondaires de jeunes filles de Pontoise
Le collège de Pontoise est fondé le 4 mai 1564, dans le but de combattre la réforme protestante. Pendant tout l'Ancien régime, il jouit de l'autonomie pour la gestion matérielle, mais sa vie morale et scolaire est réglée par des statuts directement inspirés et fermement défendus par l'Université de Paris.
Pendant la Révolution, la commune de Pontoise cherche à entretenir l'ancien collège, désormais sécularisé. Il devient d'abord école centrale supplémentaire, le 15 fructidor An IV (1er septembre 1796), puis acquiert son statut d'école secondaire communale par un arrêté du 8 pluviôse an XI (28 janvier 1803), en application de la loi du 11 floréal an X (1er mai 1802). Dès 1811, l'établissement est définitivement désigné sous le nom de Collège de Pontoise.
En 1903, le collège quitte les locaux vétustes du centre-ville pour être installé sur le haut du versant oriental de la ville dominant la vallée de l'Oise. Pendant la Première guerre mondiale, il est partiellement transformé en hôpital militaire avant que celui-ci ne déménage au nouveau quartier de cavalerie en 1916. La hausse continue des effectifs scolaires illustre à la fois le prestige de l'établissement et le progrès de l'enseignement dans la société française puisqu'ils passent d'une vingtaine d'élèves en 1810 à 304 en 1920, dont 150 pensionnaires et 70 demi-pensionnaires.
L'établissement porte actuellement le nom de Collège Jean-Claude Chabanne, en souvenir d'un ancien collégien fusillé en 1942 par l'occupant pour fait de résistance.
L'enseignement secondaire à destination des jeunes filles, quant à lui, se structure tardivement. Victor Duruy, ministre de l'instruction publique sous le Second Empire, crée notamment en 1867 des cours secondaires pour jeunes filles. La ville de Pontoise ne mettra en oeuvre ce dispositif qu'en 1911. Puis, en dépit de projets entre 1913 et 1927, aucun collège communal de filles ne verra le jour à Pontoise avant la Seconde guerre mondiale. Il y aura par la suite la création du lycée d'Etat de jeunes filles, le futur Lycée Camille Pissarro.
Intérêt historique des documents
Ces dossiers renseignent sur la tutelle de l'Administration sur les établissements d'enseignement communaux. Il s'agit essentiellement de pièces de transmission :
- entre le sous-préfet de l'arrondissement de Pontoise et le préfet de Seine-et-Oise, uniquement sur le sujet du collège de garçons, pour le fonds de la préfecture ;
- entre le principal du collège de garçons ou la directrice des Cours secondaires de jeunes filles et l'inspecteur d'académie, puis entre celui-ci et le recteur de Paris, pour le fonds de l'inspection académique.
L'intérêt généalogique de ces archives se limite aux informations contenues dans les dossiers de personnel enseignant. Les registres d'inscriptions des élèves ont en effet disparu, sauf les plus récents encore conservés au collège Chabanne.